Être une belle âme… un choix qui se révèle dans l’intimité.

Être une belle âme… un choix qui se révèle dans l’intimité.

On me demande souvent… Qu’est-ce qu’être une belle âme !?
Et cette question m’a traversée, remuée, appelée à aller chercher au-delà des apparences, au-delà des rôles sociaux et des masques de surface.

À mes yeux, être une belle âme n’est pas un don réservé à quelques élus. Ce n’est ni une question de spiritualité affichée, ni de nombre de méditations ou de respirations quotidiennes. C’est un choix. Un choix radical, profond, humble. Et ce choix se révèle dans un lieu que peu de gens osent vraiment regarder en face… L’intimité.


L’intimité est ce territoire sacré où nous n’avons rien à prouver. C’est là, derrière les portes closes, loin des projecteurs et des regards extérieurs, que se manifeste la vérité de qui nous sommes. C’est dans nos gestes quotidiens, dans nos silences, dans nos élans spontanés envers ceux qui partagent notre maison, notre lit, notre vulnérabilité… que l’on peut voir la réelle beauté d’une âme.

Car beaucoup savent se montrer brillants en public, charmants, polis, inspirants même. Mais que se passe-t-il quand les rideaux tombent !? Quand il n’y a plus de public, plus de rôle à jouer !? Qui êtes-vous quand personne ne vous regarde !?
C’est là que tout se joue.


Une belle âme, c’est…

Une personne qui choisit la douceur quand elle pourrait se durcir.
Qui choisit la conscience quand elle pourrait rester dans l’oubli de soi.
Qui choisit la bienveillance même quand personne ne l’exige.
Une belle âme se reconnaît à la manière dont elle traite ce qui lui est le plus proche, le plus familier, le plus fragile.

Je parle ici de ces instants d’intimité qui ne se postent pas sur les réseaux, qui ne reçoivent pas d’applaudissements mais qui fondent le socle invisible d’une humanité saine.


Ce que j’ai dû désapprendre…

Je n’ouvre que très rarement mon intimité. Pourquoi !?

Parce que pendant longtemps, j’ai toléré l’intolérable.
J’ai confondu l’amour avec la douleur.
J’ai cru que la méchanceté ordinaire était une norme. Que l’agressivité dans l’intimité, les jeux de pouvoir, les violences feutrées étaient des fatalités.
Un jour, j’ai compris que ce n’était pas normal. Ce n’était pas sain. Ce n’était pas l’amour.


Ce que je croyais être « ma force », ma capacité à encaisser était en réalité une dissociation. Une conséquence de mes filtres intérieurs abîmés, forgés par une histoire et une éducation où l’amour n’était pas toujours ce qu’il aurait dû être.

Alors j’ai choisi. Lentement, douloureusement parfois. Mais j’ai choisi. Je me suis choisie.
J’ai choisi de réapprendre la tendresse. J’ai choisi de m’offrir un espace intime qui soit un sanctuaire et non un champ de bataille. J’ai choisi d’être une belle âme, non pas dans les discours mais dans les gestes invisibles.


Le vrai pouvoir est là

Dans un monde obsédé par la performance, le paraître, l’image… choisir d’être une belle âme dans l’intimité est un acte révolutionnaire.

Cela demande du courage.
Cela demande de la cohérence.
Cela demande de déconstruire, de désapprendre, de guérir.

C’est dans cette cohérence entre l’ombre et la lumière, entre le visible et l’invisible, entre le public et le privé, que réside la véritable puissance.

Alors oui, je crois que chacun peut choisir de devenir une belle âme.
Et ce choix commence là où tout le reste s’arrête… dans l’espace où l’on n’a rien à prouver.

À méditer.