Portail de lumière et d’éveil intérieur.

Aujourd’hui marque un portail énergétique majeur : c’est le solstice d’été, moment où le Soleil atteint son point culminant dans le ciel de l’hémisphère nord. C’est le jour le plus long de l’année, où la lumière règne en maîtresse, invitant chaque être vivant à s’ouvrir, à fleurir, à embrasser pleinement son feu intérieur.

Dans de nombreuses traditions ancestrales, ce moment est vu comme un portail énergétique sacré. Il symbolise l’apogée de la lumière, l’accomplissement d’un cycle, et le début d’un nouveau. C’est une invitation à célébrer la vie, à honorer la lumière extérieure comme reflet de notre lumière intérieure.

Litha – le sabbat solaire

Au sein de la Roue de l’Année païenne, le solstice d’été se nomme Litha. On y honore la puissance à son zénith  :

• Les anciens allumaient de grands feux sur les collines pour prolonger la course du Soleil et bénir les récoltes à venir.
• Les herboristes cueillaient millepertuis, armoise ou lavande au lever du jour ; infusées de la lumière maximale, ces plantes étaient gardées comme talismans de protection et de guérison.
• C’est un temps de fertilité, de joie et d’abondance ; on échangeait couronnes de fleurs, on dansait autour des feux, on lançait des roues enflammées pour symboliser la force solaire qui tourne et commence maintenant à décroître doucement vers l’automne.
• Les énergies de Litha soutiennent les travaux de prospérité, d’expansion, d’amour rayonnant et de gratitude envers la Terre nourricière.

° Illumination
Le solstice agit comme un projecteur. Il éclaire les potentiels cachés, les vérités longtemps restées dans l’ombre, les désirs profonds qui aspirent à voir le jour.

° Présence
Le feu solaire est un rappel à l’ancrage : être pleinement là, dans l’instant, à l’écoute de ce qui vibre et veut naître. Il n’y a rien à forcer : juste reconnaître ce qui est prêt à émerger de soi.

° Simplicité
Paradoxalement, c’est dans le silence et l’écoute subtile que cette lumière intérieure se révèle avec le plus de clarté. Le solstice nous enseigne que la puissance n’est pas toujours dans l’action, mais dans l’espace qu’on laisse à l’émergence.

Rituel du solstice… Le silence comme portail.

Aujourd’hui, au lieu d’un grand feu extérieur, je te propose un feu intérieur, doux, vivant, mais infiniment profond : celui que l’on découvre dans le silence.

Proposition :

1. Choisis un moment dans la journée pour te retirer en toi (dans la nature si possible ou dans un espace calme).
2. Installe-toi confortablement. Respire.
3. Laisse-toi glisser dans un espace de silence total, sans attente.
4. Tu peux y entrer avec une intention claire ou sans intention, juste avec l’ouverture à recevoir.
5. Observe ce qui émerge : sensations, images, mots, élans… ou rien et c’est parfait ainsi.
6. Si tu le souhaites, écris ce qui est venu après ce temps de présence silencieuse.

Ce rituel est un retour à l’essentiel : écouter sans vouloir diriger. C’est laisser l’âme chuchoter sous la lumière du solstice.

Mantra du jour…

« Dans le silence, je m’entends. Dans la lumière, je me révèle. Dans l’instant, je me déploie. »

Cette Nouvelle Lune en Gémeaux, conjointe à Mercure en Maison I, marque un puissant renouveau de notre identité, de notre manière de nous exprimer et d’entrer en relation avec le monde. Elle inaugure un cycle où la voix devient véhicule de transformation, canal d’intuition et outil d’incarnation de notre mission d’âme.

Une nouvelle manière de dire le monde.

Le Gémeaux en Maison I, c’est l’appel à sortir du silence, à faire circuler les mots comme des semences. C’est une invitation à se réinventer à travers le langage : que ce soit dans notre expression orale, écrite, intuitive ou même énergétique. Avec Mercure très proche de cette lunaison, nos pensées sont vives, mobiles, connectées aux réseaux subtils. L’intelligence du moment est fluide, multidimensionnelle, presque chamanique.

Un appel à parler vrai, fort et juste.

Le trigone à Pluton en Verseau (Maison X) vient amplifier cette parole : il s’agit ici de parole transformatrice, de mots qui touchent les structures profondes de la psyché collective. Nous sommes invité(e)s à incarner une voix qui éclaire, qui révèle, qui libère, particulièrement dans l’espace public ou professionnel. C’est une puissante signature d’autorité spirituelle et visionnaire.

La responsabilité de la parole sacrée.

Avec les sextiles à Neptune et Saturne en Bélier (Maison XII), l’invisible est notre allié : nous captons des vérités subtiles mais nous sommes aussi tenue à un certain alignement. Ce n’est pas le moment de parler à tort ou à travers. Ce que nous transmettons peut soit soigner, soit désinformer. Saturne ici nous invite à canaliser notre voix avec sagesse, à nous engager pour une parole juste, responsable, au service du vivant.

Une énergie de feu créatif.

Le trigone de Vénus en Bélier à Mars en Lion (Maison V) nous pousse à oser créer depuis notre désir profond. Ce n’est plus le moment d’attendre l’approbation extérieure : notre feu intérieur est notre boussole. Ce duo soutient les projets artistiques, pédagogiques, ou entrepreneuriaux portés par le cœur et l’intuition. Il donne aussi un élan fort aux collaborations sensuelles, complices, passionnées.

Vers quoi nous invite cette lunaison !?

• À poser une intention claire sur notre expression : Que souhaitons-nous transmettre ? À qui ? Et pour quoi ?
• À nous connecter à notre mission de messager/ère : quelle est notre vérité ? Quel message unique sommes-nous venue incarner ?
• À prendre la parole, à écrire, à lancer un projet de transmission ou d’enseignement.
• À initier une nouvelle manière d’interagir avec les autres : plus fluide, plus connectée, plus consciente.

Rituel intuitif possible…

Ma parole est un pont entre les mondes.

Pose une intention pour que ta parole touche, inspire et libère. Tu peux aussi faire un tirage (oracle, tarot) autour de ces questions :

• Quelle est la vérité que je n’ose pas encore dire !?
• À qui ai-je besoin de parler avec authenticité !?
• Quel message veut naître en moi en ce moment !?

Cette Nouvelle Lune ouvre une fenêtre lumineuse d’expression alignée, de renouveau intellectuel, de fertilité relationnelle. C’est un moment d’élan pour semer ta voix dans le monde, à partir d’un espace d’authenticité radicale et d’engagement spirituel.

Tu es la voix que tu attendais.
Tu es la parole qui transforme.
Tu es le souffle du vivant qui cherche à se dire.

On me demande souvent… Qu’est-ce qu’être une belle âme !?
Et cette question m’a traversée, remuée, appelée à aller chercher au-delà des apparences, au-delà des rôles sociaux et des masques de surface.

À mes yeux, être une belle âme n’est pas un don réservé à quelques élus. Ce n’est ni une question de spiritualité affichée, ni de nombre de méditations ou de respirations quotidiennes. C’est un choix. Un choix radical, profond, humble. Et ce choix se révèle dans un lieu que peu de gens osent vraiment regarder en face… L’intimité.

L’intimité est ce territoire sacré où nous n’avons rien à prouver. C’est là, derrière les portes closes, loin des projecteurs et des regards extérieurs, que se manifeste la vérité de qui nous sommes. C’est dans nos gestes quotidiens, dans nos silences, dans nos élans spontanés envers ceux qui partagent notre maison, notre lit, notre vulnérabilité… que l’on peut voir la réelle beauté d’une âme.

Car beaucoup savent se montrer brillants en public, charmants, polis, inspirants même. Mais que se passe-t-il quand les rideaux tombent !? Quand il n’y a plus de public, plus de rôle à jouer !? Qui êtes-vous quand personne ne vous regarde !?
C’est là que tout se joue.

Une belle âme, c’est…

Une personne qui choisit la douceur quand elle pourrait se durcir.
Qui choisit la conscience quand elle pourrait rester dans l’oubli de soi.
Qui choisit la bienveillance même quand personne ne l’exige.
Une belle âme se reconnaît à la manière dont elle traite ce qui lui est le plus proche, le plus familier, le plus fragile.

Je parle ici de ces instants d’intimité qui ne se postent pas sur les réseaux, qui ne reçoivent pas d’applaudissements mais qui fondent le socle invisible d’une humanité saine.

Ce que j’ai dû désapprendre…

Je n’ouvre que très rarement mon intimité. Pourquoi !?

Parce que pendant longtemps, j’ai toléré l’intolérable.
J’ai confondu l’amour avec la douleur.
J’ai cru que la méchanceté ordinaire était une norme. Que l’agressivité dans l’intimité, les jeux de pouvoir, les violences feutrées étaient des fatalités.
Un jour, j’ai compris que ce n’était pas normal. Ce n’était pas sain. Ce n’était pas l’amour.

Ce que je croyais être « ma force », ma capacité à encaisser était en réalité une dissociation. Une conséquence de mes filtres intérieurs abîmés, forgés par une histoire et une éducation où l’amour n’était pas toujours ce qu’il aurait dû être.

Alors j’ai choisi. Lentement, douloureusement parfois. Mais j’ai choisi. Je me suis choisie.
J’ai choisi de réapprendre la tendresse. J’ai choisi de m’offrir un espace intime qui soit un sanctuaire et non un champ de bataille. J’ai choisi d’être une belle âme, non pas dans les discours mais dans les gestes invisibles.

Le vrai pouvoir est là…

Dans un monde obsédé par la performance, le paraître, l’image… choisir d’être une belle âme dans l’intimité est un acte révolutionnaire.

Cela demande du courage.
Cela demande de la cohérence.
Cela demande de déconstruire, de désapprendre, de guérir.

C’est dans cette cohérence entre l’ombre et la lumière, entre le visible et l’invisible, entre le public et le privé, que réside la véritable puissance.

Alors oui, je crois que chacun peut choisir de devenir une belle âme.
Et ce choix commence là où tout le reste s’arrête… dans l’espace où l’on n’a rien à prouver.

À méditer.