Alors pourquoi avons-nous appris à nous en méfier ?
Parce que pendant des générations, l’argent a été présenté comme moralement suspect :
- Trop en vouloir, c’était être cupide. Ne pas en vouloir, c’était être vertueux.
- Gagner beaucoup, c’était risquer l’arrogance.
- En manquer, c’était manquer de valeur. Nous avons été éduqués dans un paradoxe absurde : tout le monde en a besoin, mais personne ne doit dire qu’il en veut.
Résultat… L’argent est devenu un tabou émotionnel, un terrain miné où se mêlent honte, peur, loyautés familiales et héritages invisibles. Et ce tabou coûte cher… Il nous empêche d’oser, de négocier, d’investir, de nous positionner, de rêver plus grand.

Il est temps de briser ce plafond psychologique.
Aimer l’argent n’a rien d’immoral. Aimer l’argent, c’est aimer sa liberté. C’est reconnaître sa valeur, son talent, son ambition, son désir d’impact. C’est sortir de la survie pour entrer dans le choix. C’est se donner les moyens de créer, de transmettre, de contribuer.
Aimer l’argent, c’est aussi refuser le récit sacrificiel qui pèse particulièrement sur les femmes : celui qui dit qu’il faut être dévouée, raisonnable, “juste assez” mais jamais trop. C’est accepter et dire que notre réussite n’enlève rien à personne. C’est assumer que la prospérité est une énergie expansive, contagieuse, structurante.
Ce que nous devons déconstruire, ce n’est pas l’amour de l’argent. C’est la culpabilité qui l’entoure. Une culpabilité héritée, intériorisée, souvent transmise sans être questionnée.
Car la vérité, c’est qu’un rapport sain à l’argent change tout. Il permet de poser des limites, de s’aligner, de choisir des projets cohérents, de soutenir des causes, de financer des rêves, de porter des voix. Il permet de créer de l’impact, pour soi et pour les autres.
Alors oui, aimons l’argent. Aimons-le comme on aime la liberté, la croissance, l’audace. Aimons-le sans culpabilité, sans justification, sans auto-censure. Parce qu’aimer l’argent ne nous rend pas moins éthiques. Cela nous rend plus libres.
Et une société où chacun.e assume sereinement son rapport à l’argent est une société plus consciente, plus mature, plus puissante.


